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Contraception

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La méthode de contraception est un choix personnel qui doit se faire après une information éclairée, elle doit être adaptée à chaque femme et choisie par elle et avec elle en fonction de sa réalité quotidienne et de ses contre-indications éventuelles.

La méthode de contraception choisie peut évoluer tout au long de la vie, chaque couple est amené à y réfléchir. Quel que soit l’âge, il n’existe pas une seule contraception, choisir la contraception qui correspond le mieux à un moment donné nécessite une information éclairée et parfois plusieurs consultations.

Lors de la consultation, le professionnel de santé :

  • Evaluera vos attentes, vos besoins, vos connaissances et vos habitudes de vie
  • Vous fournira une information individualisée et claire sur les différentes méthodes contraceptives disponibles (y compris la stérilisation) avec leurs bénéfices/risques
  • Vous conseillera et vous prescrira la méthode choisie, la mieux adaptée en fonction de votre état de santé, de vos préférences de votre situation et de vos habitudes de vie
  • Réalisera un examen clinique (poids, taille, Indice de Masse Corporel IMC, Tension Artérielle TA), l’examen gynécologique n’est pas systématique et peut être programmé ultérieurement
  • Vous prescrira un examen biologique si vous choisissez une contraception hormonale
  • Fera une recherche d’une infection à C Trachomatis er N Gonorrhoeae si vous avez un facteur de risque infectieux avant la pose d’un dispositif intra-utérin.

Un suivi régulier est recommandé afin de réévaluer l’adéquation de la méthode choisie, son observance, et sa tolérance.

Site Contraception.org

Les recommandations de la HAS

Contraception / IVG
Les différentes méthodes de contraception :
La contraception ostro-progestative :

c’est une absorption quotidienne d’oestro-progestatifs qui entraîne le blocage de l’ovulation, une modification de l’endomètre (muqueuse tapissant l’utérus) pour empêcher la nidation et une modification de la glaire cervicale pour empêcher les spermatozoïdes de franchir le col de l’utérus, plusieurs modes d’administration existent :

    • la pilule : doit être prise quotidiennement, sans oubli, à heure fixe (l’efficacité contraceptive n’est plus garantie après un oubli supérieur à 12 heures),
    • Le patch transdermique : timbre adhésif qui se colle sur la peau à chaque fois à un endroit différent(il peut s’appliquer sur le bras, la fesse , les épaules, le bas du dos ou le ventre mais jamais sur la poitrine), il doit être posé une fois par semaine pendant 3 semaines sur 4, la quatrième semaine sans patch provoque l’apparition des règles, son efficacité s’étend sur le mois entier,
    • L’anneau vaginal : se présente sous la forme d’un anneau transparent, mince et souple (5,4 cm de diamètre), une fois inséré dans le vagin, il diffuse des hormones pendant 3 semaines, après ce délai il est retiré et une semaine plus tard un nouvel anneau est mis en place.
La contraception par progestatif seul :

C’est une absorption quotidienne de progestatifs qui entraîne une modification de l’endomètre (muqueuse tapissant l’utérus), une modification de la glaire cervicale et en fonction du type de progestatif un blocage de l’ovulation, ils peuvent être administrés sous plusieurs formes :

    • La pilule micro-progestative : doit être prise quotidiennement, sans oubli, à heure fixe,
    • L’implant sous-cutané : bâtonnet souple de 4 cm libérant des progestatifs pendant 3 ans, il est inséré sous la peau du bras (face interne), il est efficace 24 heures après la pose,
    • Les injections intramusculaires : injections de progestatifs réalisées tous les 3 mois lorsque les autres méthodes d’administration ne sont pas possibles.
Les dispositifs intra-utérins :

Ce sont des dispositifs de forme variable, mis en place par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme, en principe à la fin des règles, au fond de l’utérus à l’aide d’un tube très fin d’insertion Il est mis en place pour une durée de 4 à 10 ans selon le type :

    • Au cuivre : il agit à 2 niveaux : altération des spermatozoïdes par l’action du cuivre et modification de l’endomètre, il peut être gardé entre 3 et 10 ans selon le modèle.
    • Avec progestatifs : le stérilet contient une hormone progestative libérée en petite quantité pendant 5 ans, qui entraîne une modification de la glaire cervicale, une modification de l’endomètre et le blocage de l’ovulation chez certaines femmes.
Les préservatifs :

Ce sont les seuls moyens qui servent aussi de protection contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) :

    • Le préservatif féminin : gaine en polyuréthane lubrifiée qui se place dans le vagin en venant coiffer le col de l’utérus, cette gaine comporte un anneau souple à chaque extrémité, il peut être mis en place plusieurs heures avant le rapport sexuel et doit être changé à chaque rapport sexuel, il empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin et donc la fécondation,
    • Le préservatif masculin : étui le plus souvent en latex qui doit être déroulé sur le pénis en érection avant toute pénétration et à chaque rapport sexuel, il empêche l’écoulement de sperme dans le vagin.
Les autres méthodes barrières :
  • Le diaphragme : coupole en caoutchouc souple ou en silicone qui se place au fond du vagin, à l’entrée de l’utérus, il va empêcher les spermatozoïdes de remonter du vagin vers l’utérus. Cette méthode est très efficace si utilisée avec un spermicide, il peut être posé jusqu’à 2 heures avant le rapport sexuel et doit être laissé en place pendant 8 heures après le rapport sexuel (au plus tard, 24 heures ),
  • La cape cervicale : en silicone, se glisse dans le vagin, au contact du col de l’utérus pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus. Elle peut être posée jusqu’à 2 heures avant le rapport sexuel et doit être laissée en place pendant 8 heures après le rapport sexuel (au plus tard, 24 heures),
  • Les spermicides : substances qui, comme leur nom l’indique, inactivent et détruisent les spermatozoïdes, sous forme de mousse, de crème, de gel, d’ovules, d’éponges ou de comprimés. Ils se dissolvent et se dispersent dans le vagin.
Les méthodes naturelles :

Environ 5% des femmes ont recours à ces méthodes. Ces méthodes ont un taux d’échec important, surtout en cas de cycles irrégulier et sont contraignantes en pratique courante. Elles protègent pas non plus contre les infections sexuellement transmissibles.

Ces méthodes consistent à éviter les rapports sexuels non protégés pendant une période identifiée comme celle où vous êtes fécondable. Elles reposent sur des méthodes de calcul pour évaluer cette période : calcul selon le nombre de jours du cycle (méthode Ogino), calcul selon la courbe de température, calcul selon l’aspect de la glaire cervicale (méthode Billings).

Les patientes ayant recours à  ces méthodes doivent être précisément informées sur leur mode d’emploi.

Si vous venez d’accoucher et si vous allaitez votre bébé, la MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de  l’Aménorrhée) est une méthode que vous pouvez utiliser. Vous devez absolument respecter 5 conditions :

  • Avoir accouché depuis moins de 6 mois
  • Allaiter exclusivement votre bébé
  • Avoir au moins 6 tétées /24h d’au moins 10mn
  • Avoir des tétées espacées de moins de 4h le jour et 6h la nuit
  • N’avoir aucun saignement

Cette méthode peut être utilisée en attendant de reprendre une contraception médicamenteuse, mais comporte un taux d’échec important surtout si toutes les conditions ne sont pas respectées.

Les méthodes de stérilisation :

C’est une stérilisation irréversible réalisée au cours d’une intervention chirurgicale :

  • Chez la femme : intervention sur les trompes (ligatures ou pose de clips),
  • Chez l’homme : ligatures des canaux déférents.
La conntraception d’urgence :

La contraception d’urgence est une contraception que vous pouvez utiliser pour prévenir une grossesse non prévue après un rapport sexuel non ou mal protégé. Il est recommandé de mettre en œuvre ces méthodes dans les 5 jours qui suivent ce rapport, mais plus elles sont utilisées tôt plus elles sont efficaces.

Deux méthodes sont possibles :

  • Les pilules hormonales contraceptives d’urgence ou « pilules du lendemain » qui bloquent ou retardent l’ovulation, c’est une méthode « de rattrapage », elle ne doit pas être utilisée régulièrement,
  • Les dispositifs intra-utérins au cuivre (stérilet) qui empêchent la fécondation par l’effet toxique du cuivre sur les spermatozoïdes et l’ovule et la nidation de l’ovule fécondé par l’inflammation de la muqueuse utérine.

La contraception d’urgence ne provoque pas l’interruption d’une grossesse. Elle est inefficace une fois que l’œuf fécondé s’est fixé dans l’utérus et que la nidation a commencé. Dans ce cas, elle ne nuit pas à l’embryon en développement.

C’est pourquoi l’utilisation de la contraception d’urgence n’est possible que jusqu’à 3 à 5 jours suivant un rapport à risque.

La contraception des jeunes

La contraception pour les 18 à 25 ans gratuite en France depuis le 1er janvier 2022.

La gratuité de la contraception pour les jeunes femmes de 18 à 25 ans est entrée en vigueur le 1er janvier en France. Cette extension de la gratuité de la contraception aux jeunes femmes de moins de 25 ans est motivée par le recul de l’usage de la contraception, souvent lié à des raisons financières.

La contraception pour les mineures est, elle, déjà gratuite en France.

Selon le ministère de la Santé, seront pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie : une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme, les examens biologiques afférents ainsi que les contraceptifs proprement dit – certaines pilules contraceptives, les implants contraceptifs, les stérilets, les diaphragmes et la contraception d’urgence hormonale.