Rééducation du Post-partum
On appelle « rééducation du post-partum » la rééducation qui a lieu après un accouchement, et ce quel que soit le type d’accouchement (par voie basse, avec ou sans intervention, ou césarienne). Elle est réalisée par des sage-femmes ou par des kinésithérapeutes.
La rééducation du post partum débute par un bilan et la définition d’objectifs spécifiques à la patiente. Ce bilan est réalisé lors de la consultation post-natale, 6 à 8 semaines après l’accouchement, mais des informations peuvent être données lors du séjour en maternité.
Le bilan réalisé permet de :
- Poser des questions sur la périnatalité,
- Poser des questions sur les modifications du corps entraînées par la grossesse et l’accouchement et leur caractère irrévocable ou non ;
- Prévenir l’apparition de fuites urinaires ou fécales, ou les diminuer ;
- Soulager les douleurs ;
- Améliorer sa forme générale.
Dix à vingt séances maximum de rééducation peuvent être proposées aux patientes.
Lors de la grossesse et de l’accouchement, le périnée et la ceinture pelvienne, la sangle abdominale et le dos sont sollicités de façon importante. C’est pourquoi, même lorsque la grossesse et l’accouchement se sont bien déroulés, une rééducation du post-partum peut être nécessaire.
La rééducation peut prévenir, diminuer ou supprimer plusieurs symptômes indésirables comme :
- L’incontinence urinaire ou fécale ;
- Les douleurs du périnée et du vagin ;
- Les douleurs lombaires (du dos) ;
- Un relâchement musculaire, particulièrement au niveau des abdominaux.
Lors de la première séance, le professionnel de santé réalise un bilan qui définira la rééducation nécessaire et le déroulé personnalisé des séances.
Il y a plusieurs types de rééducation du post-partum, par exemple :
- La rééducation manuelle : le professionnel de santé introduit ses doigts dans le vagin et exerce de légères pressions sur le périnée afin de provoquer la contraction des muscles.
- La rééducation par électrostimulation : grâce à un appareil relié à une sonde vaginale, de très légers courants électriques (sans douleur) sont envoyés afin de stimuler le périnée et de provoquer des contractions qui tonifient les muscles pelviens.
- La rééducation par Biofeedback (rétroaction musculaire) : Les contractions sont visualisées sur un écran grâce à une « sonde » urinaire afin de prendre conscience du travail des muscles et de les travailler ensuite avec des contractions répétées. Dans cette situation c’est la patiente qui provoque les contractions.
Important : En cas de gêne, l’introduction de sonde ou de doigt dans le vagin ou l’utilisation d’électrodes peuvent être discutés avec le professionnel de santé.
Les exercices peuvent être fatigants, mais ne doivent pas être douloureux.